Protection contre les inondations et conception d'un barrage // Lien de téléchargement : http://scapognel.com/fTo
Protection contre les inondations et conception d'un barrage
Résumé :
Le présent projet
intitulé « protection de la ville d’Ifrane contre les inondations et
dimensionnement du barrage Bousraf » s’inscrit dans le cadre de notre
travail de fin d’études à l’Ecole Hassania des Travaux Publics, au sein de l’équipe
du professeur Said RHOUZLANE qui s’intéresse à l’élaboration d’une loi sur la
sécurité des barrages.
Ce travail proposé par
le bureau d’étude NOVEC a pour principal objectif de donner des solutions
efficaces pour la protection de la ville d’Ifrane contre les inondations et de
manière plus précise l’étude du barrage projeté sur l’oued Bousraf, responsable
de nombreuses inondations qu’a connues la ville. Raison pour laquelle, la
majeure partie de ce rapport est consacrée à ce barrage.
Dans le but d’affiner
cette étude, on a fait une visite du site dans la province d’Ifrane et de
l’agence du bassin hydraulique de Sebou située à Fès avec M. RHOUZLANE. Voir
annexe11.
Afin de réaliser les
objectifs de cette étude, on commence en premier lieu par faire un inventaire
des moyens envisageables pour limiter l’ampleur des inondations et voir le cas
de la ville d’Ifrane et justifier par la suite les solutions adoptées pour sa
protection.
En deuxième lieu, on
présente les différentes données de base collectées par le bureau d’études
NOVEC et constatées lors de la visite du terrain sur le site du projet du
barrage Bousraf, qui vont servir ultérieurement à la conception de cet ouvrage.
En troisième lieu, on
discute en général les types de barrage qu’on peut adopter ainsi que les
matériaux de construction utilisés et les contraintes qui conditionnent le
choix entre les différentes variantes envisageables.
En quatrième lieu, on
fait le calcul de laminage, à l’aide d’un programme qu’on a élaboré sur Excel,
pour pouvoir trouver la taille du barrage et le calage de ses différents
ouvrages annexes.
En cinquième lieu, on
fait le dimensionnement des ouvrages annexes notamment l’évacuateur de crue, la
vidange de fond et la dérivation provisoire.
En dernier lieu, on
arrive à une partie très importante qui est l’étude de stabilité de l’ouvrage
en termes de glissement, de renversement, d’état de contraintes transmises aux
fondations et en terme de stabilité interne du barrage. Cette partie permet de
confirmer les paramètres adoptés et de s’assurer de la sécurité et de la
pérennité de l’investissement.
Introduction
Les
crues des rivières sont des phénomènes naturels que l’Homme ne peut pas
contrôler. Partout dans le monde, la montée des eaux des rivières a lieu de
façon récurrente avec une ampleur plus ou moins importante. Au cours des
derniers siècles, l’Homme a naturellement peuplé les lits majeurs des rivières
pour pouvoir utiliser toutes les richesses de celles-ci. Mais les crues peuvent
engendrer des inondations qui causent chaque année des dégâts matériels et
humains considérables du fait de la présence de plus en plus importante
d’activités humaines au bord des rivières.
Les
catastrophes les plus fréquentes et les plus meurtrières pour notre pays sont
la récurrence terrible des inondations.
La
lutte contre les inondations constitue un enjeu important compte tenu du nombre
d’endroits potentiellement affectés. Quelque 391 sites ont été déclarés à risque pouvant être le
lieu d'éventuelles inondations, dont 98, encourent des risques d'inondation
jugés forts à très forts d’après une étude élaborée par le
secrétariat d'Etat à l'Eau dans le cadre de la mise en place du plan national
de protection contre les inondation.
La protection contre les
risques d’inondations au Maroc exige un ensemble de solutions techniques, entre
autres la création de bassins réservoirs, des barrages et des digues pour
limiter les débits liquides et capter les débits solides en amont des agglomérations.
Dans cette directive, et
dans le cadre de la protection de la ville d’Ifrane qui est considérée parmi
les zones à risque important, le secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de
l’environnement a confié au bureau d’étude Novec l’étude de la conception d’un
barrage sur l’oued Bousraf.
Chapitre I Protection de la ville d’Ifrane contre les inondations
Depuis toujours, l’homme a aménagé les cours d’eau
pour réduire les risques d’inondation. Cela s’est traduit essentiellement par
des endiguements, des recalibrages ou
la réalisation des barrages.
I.1 Les différents types d’aménagement :
Une fois la situation du
risque est décrite, il est possible de faire une prévision d’un large éventail
d’aménagements qui pourra a priori participer à la réduction des conséquences
des écoulements provoquant les inondations.
Ces aménagements peuvent
être prévus au niveau du bassin versant, dans les réseaux primaires et dans le
lit majeur des cours d’eau.
L’atténuation de l’aléa
possède trois grands principes :
Ø L’augmentation des capacités d’écoulement qui consiste
à modifier le cours d’eau de telle sorte qu’il puisse supporter un débit plus
important sans qu’il ait débordement. Les aménagements concernés sont :
·
Recalibrage
du cours d’eau
·
Endiguement
du cours d’eau
·
Reboisement
·
Recalibrage
des ouvrages d’art
·
Recalibrage
des systèmes d’évacuation de
l’eau
Ø L’augmentation des capacités de stockage qui
consiste à stocker pendant un certain temps un volume d’eau de telle sorte à
laminer le débit de pointe en aval de la zone de stockage. Le débit étant moins
fort, le débordement est moins important. Les aménagements qui permettent ce
type de comportement sont :
·
Barrage
ou retenue d’eau
·
Réservoirs
d’orage
Ø Limitation
des vitesses d’écoulement, soit au niveau du bassin versant, soit au niveau du
cours d’eau. Les travaux dans ce cas ont pour objet la lutte contre le
ruissellement et l’érosion des sols et par conséquent la régularisation du
débit liquide du cours d’eau et la diminution du débit solide. Parmi ces aménagements citons ici trois exemples :
·
Correction
torrentielle
·
Épis
·
Reprofilage
I.1.1 recalibrage du cours d’eau :
Il s’agit de
modifier la géométrie du lit du cours d’eau (abaissement de la ligne de fond,
augmentation de la section transversale) pour modifier la valeur de la crue de
plein bord.
À l’instar de l’endiguement, le recalibrage du cours
d’eau a un effet positif mais également des effets potentiellement négatifs à
l’aval de son implantation.
Le recalibrage du cours d’eau implique également des
modifications à grande échelle de la dynamique géomorphologique du cours d’eau,
dont les effets peuvent être négatifs (abaissement de la nappe phréatique,
problème de transport solide etc.…). C’est pour cela que le but recherché par
le recalibrage est de retrouver juste la section que le cours d’eau aurait pu
avoir s’il était bien entretenu.
I.1.2 Endiguement du cours d’eau :
Les digues permettent au cours d’eau d’accepter un
débit supérieur à celui de plein bord sans qu’il y ait débordement.
L’effet d’un endiguement est d’empêcher le
débordement pour des crues dont les débits sont inférieurs à celui de la crue
de projet. Au-delà de ce débit, le débordement aura lieu et ses conséquences
sont souvent accrues du fait de vitesses d’écoulement importantes là où se
produit la submersion.
L’endiguement a un effet positif, mais également des
effets négatifs à l’aval de son implantation vue le rétrécissement du cours
d’eau.
La réalisation de digues implique un risque
supplémentaire sur le territoire protégé en cas de rupture de la digue, même
sans submersion. Ce risque expose très sévèrement sur la vie des riverains
I.1.3 Reboisement :
Le processus de reboisement est basé sur : La nature
du sol, la qualité de la plante efficace et le type de climat. La végétation favorise la rétention, ralentit les temps de
réponse et atténue les volumes ainsi que les débits de pointe mesurés sur le
bassin versant.
I.1.4 Recalibrage des ouvrages d’art :
Cette opération consiste à modifier l’architecture
des ouvrages d’art pour leur permettre de laisser passer un débit plus
important en cas de crue et limiter les possibilités d’embâcles. L’effet est
essentiellement en amont de l’ouvrage d’art.
I.1.5 Recalibrage des systèmes d’évacuation de l’eau :
Cette opération consiste à modifier les capacités
d’écoulement des systèmes d’évacuation des eaux pluviales pour éviter que leur
engorgement ne provoque des inondations dues aux précipitations sur une zone
urbanisée. Il peut également s’agir de modifier un défaut des systèmes
d’évacuation qui n’empêche pas l’eau du cours en crue de refouler.
Les barrages créent un espace de stockage de l’eau
de la crue. Ils peuvent être en eau seulement au moment de la crue ou de façon
permanente. Dans ce dernier cas, ils ne sont que rarement construits dans un
seul but de protection contre les inondations, mais ont également des objectifs
de soutien d’étiage, d’alimentation en eau potable, d’irrigation, de production
hydro-électrique …
Les retenues ont un effet d’écrêtement
des crues en aval de leur emplacement. Au final, le même volume total circule
dans le cours d’eau en aval de la retenue, mais sur une plus longue durée. Le
débit maximum par rapport à une situation sans écrêtements est atténué. Les
retenues provoquent une inondation d’une portion du territoire en amont de leur
construction.
Ce type de mesure modifie complètement l’hydrologie
du cours d’eau aval, notamment sa nature aléatoire.
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http://scapognel.com/fTo
Protection contre les inondations et conception d'un barrage // Lien de téléchargement : http://scapognel.com/fTo
Reviewed by Génie civil
on
février 03, 2020
Rating:
Un très bon projet de fin d'étude
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